Parfois, les remakes auxquels nous abordons avec scepticisme finissent par nous subjuguer au cinéma. Ce sera le cas mardi et mercredi à la télévision, avec un spectacle visuellement révolutionnaire et émotionnellement captivant.
Un autre reboot de “La Planète des Singes” ? Beaucoup ont jugé cela risqué, compte tenu du statut légendaire de la série originale de 1968, considérée comme un chef-d’œuvre, ses suites étant cultes mais kitsch. Le remake de Tim Burton en 2001 était loin d’avoir convaincu. Pourquoi tenter à nouveau, seulement dix ans après cet échec ? Cependant, la nouvelle série “La Planète des Singes” s’est révélée être une immense surprise : rarement le cinéma de science-fiction n’a été aussi spectaculaire et captivant.
Vous pourrez découvrir par vous-même le brillant début de cette trilogie qui se prolongera avec la sortie imminente d’un quatrième film, indirectement lié, le 8 mai 2024. Cette semaine, Nitro diffusera “La Planète des Singes : Les Origines” le 7 mai à 20h15, avec une rediffusion le 8 mai à une heure encore acceptable pour les spectateurs, 23h40. Ceux qui manqueront la diffusion pourront le retrouver sur Disney+, où les suites “La Planète des Singes : L’Affrontement” et “La Planète des Singes : Suprématie” sont également disponibles.
Cette nouvelle trilogie de “La Planète des Singes” est un cas rare où chaque film est un triomphe, le deuxième opus brillant avec une note de 5 étoiles sur FILMSTARTS et les autres ne déméritant pas avec 4,5 étoiles. Ces films figurent tous dans notre liste des 100 meilleurs films de science-fiction de tous les temps, faisant de cette trilogie la meilleure série de science-fiction de ce millénaire et l’une des meilleures en général.
Bien que le second film ait reçu une demi-étoile de plus, “Les Origines” reste le favori de l’auteure de cet article, en partie parce qu’elle apprécie particulièrement le worldbuilding initial des séries. Nous découvrons un univers et ses personnages et comprenons les enjeux, tandis que dans les suites, avouons-le, l’action prédomine souvent, surtout dans certains genres.
Émotionnel mais pas mièvre – simplement bien écrit ! Les épisodes suivants de la trilogie plongent de plus en plus dans les conflits, l’histoire devenant plus sombre et belliqueuse. “Les Origines”, en revanche, brille par son émotionnel profond, racontant l’histoire touchante de l’ape Caesar, son père adoptif Will Rodman (James Franco) et le père de ce dernier, Charles (John Lithgow), et comment Caesar se voit finalement contraint de se détourner des humains.
Pas d’inquiétude, ce n’est pas sentimental mais intensément captivant et palpitant ! Et il y a de l’action, mais elle découle naturellement de l’histoire et des personnages, comme le souligne notre critique. L’excellent scénario est l’une des grandes forces de ce film – une bouffée d’air frais dans un blockbuster de cette envergure.
Andy Serkis est stupéfiant dans le rôle de Caesar. Découvrir Caesar, incarné par Andy Serkis grâce à une performance en motion capture, reste un grand moment de cinéma, efficace même des années plus tard sur petit écran. La prouesse technique qui donne vie au protagoniste en CGI était à l’époque de sa sortie absolument innovante et reste impressionnante plus de dix ans après : “Caesar est le premier protagoniste en CGI de l’histoire du cinéma à couvrir la même gamme émotionnelle qu’un acteur humain.”
Andy Serkis s’était déjà fait un nom à Hollywood en tant qu’expert en capture de mouvement avec le rôle de Gollum dans les films “Le Seigneur des Anneaux”, et “La Planète des Singes” a cimenté cette réputation. Mais avec ou sans costume de capture de mouvement, Andy Serkis reste avant tout un excellent acteur, comme il l’a récemment prouvé dans la série “Star Wars”