Le social, le réalisateur Gilles Perret connaît, puisqu’il y a consacré de nombreux films, dont un sur la sécurité sociale en 2016. Il l’aborde aujourd’hui sous le jour d’une usine rachetée par quatre amis.
Réalisateur dédié aux causes sociales, Gilles Perret donne corps au combat d’un quatuor d’amis réunis pour sauver leur entreprise, dans Reprise en main, sur les écrans mercredi 19 octobre. Le réalisateur a le talent de planter son décor, situé dans des paysages splendides de Haute-Savoie, avec des rôles attachants et une histoire prenante.
Employé dans une usine de mécanique de précision en Haute-Savoie, Cédric apprend que l’entreprise va être rachetée par un fonds de pension britannique. Résolu à ne pas la laisser partir à vau-l’eau entre les mains de spéculateurs détachés, Cédric rassemble autour de lui trois amis d’enfance pour la racheter. Il se font alors passer pour des agents financiers afin de remporter la mise.
Gilles Perret agit un peu comme Alfred Hitchcock, quand il emmène ses héros dans des aventures qui les dépassent, puisqu’il embarque ses personnages dans des méandres administratifs et financiers dont ils ne connaissent rien. Il injecte ainsi un suspense qui fait le sel de Reprise en main : vont-ils parvenir à leurs fins ? Le monde économique et financier s’est taillé une part belle au cinéma depuis Wall Street ou Margin Call. Mais Gilles Perret le teinte dans Reprise en main d’une dimension humaine.
Dans le rôle de Cédric, Pierre Deladonchamps y est pour beaucoup, dans la conviction communicative qui porte son interprétation. A son côté, Laetitia Dosch, Grégory Montel et Vincent Deniard ne jouent pas les suiveurs, mais traversent une palette de doutes et d’hésitations qui nourrissent le sujet. Sans oublier Finnegan Oldfield qui apporte une ambigüité inquiétante.