Les rues de Sunderland sont prêtes à vibrer à la nouvelle de la victoire éclatante de Thieves Of Liberty lors de la dernière édition de notre compétition Tracks Of The Week. Leur dernier single, Sick Pup, a surclassé une rude concurrence, notamment celle de Rosalie Cunningham et The Hot Damn!, pour remporter l’un des prix les plus prestigieux du rock en dehors des Grammy Awards. Félicitations à eux, ainsi qu’aux autres participants.
Cette semaine, nous vous proposons huit nouvelles entrées, huit rappels éclatants du pouvoir unique du rock’n’roll à garder les choses intéressantes.
Quireboys – I Think I Got It Wrong Again
Après tant de conflits internes au sein des Quireboys, c’était presque un soulagement de découvrir que leur nouvelle musique – composée par l’équipe de Spike, avec Luke Morley de Thunder à la guitare – était vraiment excellente. I Think I Got It Wrong Again met en avant les ingrédients essentiels du rock’n’roll que l’on retrouvera dans leur prochain album, Wardour Street. Le rythme est décontracté, les guitares rappellent avec beauté celles des Rolling Stones et Spike chante avec une voix rauque, évoquant Rod Stewart après des années de cigarettes. Ajoutez-y quelques touches lumineuses de piano de bar et un solo éclatant de Morley, et vous aurez l’impression de sentir la fumée et l’ambiance des soirées animées de Soho. Bref, de bons moments.
Bywater Call – Now And Never
Présenté comme une réflexion amusante sur les relations amoureuses dysfonctionnelles, le dernier titre de ce collectif canadien de rock et soul est un mélange enivrant de cuivres inspirés par la Nouvelle-Orléans, de bourbon et de miel. “C’est à la fois original, sexy et festif,” affirme la chanteuse Meghan Parnell, et on ne peut qu’acquiescer. Propulsé par des cuivres suaves et le chant éclatant de Parnell, rappelant Susan Tedeschi, Now And Never ondule et rebondit avec une chaleur old-school, imprégnée d’une sincérité intemporelle.
SKAM – Rising Fever
Inspiré par les réactions de certains critiques en ligne à leur dernier single, le chanteur et guitariste Steve Hill fait ce que tout rockeur digne de ce nom ferait : il prend une guitare, sort dans un champ et commence à jouer, entouré de micros, d’amplis et d’une batterie. C’est ainsi que commence la vidéo et le nouveau morceau plein d’attitude du trio de Leicester. “Les paroles parlent de tous ces soi-disant ‘experts de l’industrie’ que nous avons croisés au fil des ans, nous disant d’écrire ou de nous habiller d’une certaine façon,” explique le batteur Neal Hill. “Nous ne sommes pas faits pour ça, et ne le serons jamais, alors ce morceau leur est dédié !”
Marjana Semkina – Anything But Sleep
La voix cristalline et éthérée de la chanteuse de Iamthemorning, Marjana Semkina, se marie parfaitement avec celle de Jim Grey, leader de Caligula’s Horse, sur ce nouveau single à la fois sombre et enchanteur. À mi-chemin entre conte de fées obscur et ballade progressive à la Tori Amos, ce titre s’accompagne de l’une des vidéos les plus stylisées de Semkina, tournée dans des champs et sur des côtes baignées de soleil. “Jim a l’une des plus belles voix que j’ai jamais entendues, et chanter avec lui sur cette chanson a été une expérience vraiment spéciale,” raconte Semkina, une militante active contre l’occupation russe en Ukraine, un sujet qui influence son nouvel album, Sirin. “Comme souvent, la chanson parle d’une fille morte qui hante son ancien amant violent et le rend peu à peu fou, ce que je ferai sans doute quand je mourrai.”
Koyo – Electric Eel
Voici un autre morceau percutant et plein de groove des rockeurs alternatifs/progressifs de Leeds, extrait de leur prochain album Onism. Entre des riffs rebondissants, des textures lourdes et des passages atmosphériques délicats, l’effet général est celui d’un rêve aux rebondissements surprenants, dans le bon sens du terme. Comme leur single précédent Hooked, ce morceau montre leur capacité à utiliser leur virtuosité technique au service de la chanson, sans l’écraser. “Il faut connaître la peur,” expliquent-ils à propos des thèmes abordés. “Si vous êtes trop gentils et naïfs, vous vous ferez piétiner. L’anguille électrique est le dieu omniscient de l’expérience et de la peur. Il a tout vu !”
Last Train – Home
C’est un peu une surprise, mais une bonne, et nous devions l’inclure. Le morceau audacieux et suspense de ces rockeurs français est une expérience audio-visuelle unique qui mérite d’être découverte jusqu’à la fin. Nous y avons décelé des touches de punk, de metal, d’industriel et de rock alternatif, mais aucune de ces catégories ne semble tout à fait juste. Comparé sur internet à Muse, Home est plus étrange, avec une introduction inquiétante, des passages métalliques soudains, un silence mystérieux au milieu, et une montée en puissance lente mais intense. Une vraie perle rare